Presse




e 17/07/2011 à 00:00 Vu 273 fois

Hélène Moutte-Caylus : « Aller là où peu de femmes sont déjà »

Tarare. Elle est le seul personnel féminin du service bâtiment pour la commune

« Il me fallait un métier manuel et physique à la fois » / Photo Émilie Charrel
« Il me fallait un métier manuel et physique à la fois » / Photo Émilie Charrel
Le pinceau à la main, Hélène Moutte-Caylus repeint des locaux communaux non loin des cours de tennis. Sa particularité, elle est la seule femme dans le service bâtiments de la Ville. Arrivée depuis le mois de janvier par le biais de l’association d’insertion l’Atre, elle se verrait bien poser ses valises à ce poste.
« J’ai un parcours assez atypique. J’ai fait des études dans le tourisme mais j’ai commencé par travailler dans une association culturelle sur Sète, ma ville d’origine. J’organisais des expositions ». Travaillant avec les écoles, elle a un jour eut l’idée de faire des personnages en fil de fer. Sa passion était née. Depuis, Hélène est devenue sculpteur, sculpteur sur fil de fer. Chaque dimanche elle est sur le marché de la création à Lyon, quai de Saône.
La semaine, elle est depuis quelques mois, sous les ordres de Jean-Pierre Malozzi, chef du service bâtiment. Pour lui, avoir une femme dans son équipe, « c’est une bonne chose. Quand on fait du management, c’est bien de pouvoir diversifier. Après, ce sont des opportunités, il ne s’agit pas de prendre une femme pour une femme. C’est son profil artistique qui m’a intéressé. Le problème, c’est que pour le moment nous avons énormément de travail. Cela ne nous permet pas encore de lancer des projets dans lesquels elle pourrait intervenir en tant qu’artiste ».
Pour Hélène, même si pour l’instant elle est en intérim, « la ville a beaucoup de potentiel. J’ai mis longtemps à m’en rendre compte, j’ai aujourd’hui 35 ans, qu’il me fallait un métier manuel et physique. J’ai aussi voulu trouver un équilibre entre mon métier et ma passion. J’ai souvent eu l’impression de ne pas être dans la bonne case, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Ici, je me sens bien, je dois avoir un côté garçon manqué ».
Hélène a en tout cas le goût des terrains encore peu explorés par les femmes, « j’ai fait du marathon, je sais qu’à une époque ce n’était pas vraiment considéré comme une discipline sportive à part entière pour les femmes. Je pense que ce n’est pas un hasard si j’ai été attirée par cet emploi ».
Émilie Charrel
Publié le 17/07/2011 à 00:00 Vu 273 fois





http://www.art-singulier.fr/